A Marseille, le prix du m2 dans le neuf va atteindre 6 300 € d'ici 2024 ce qui empêchera certains ménages de devenir propriétaires. Photo d'illustration (Albert Dezetter / Pixabay )
Les prix des logements neufs vont augmenter de 28 % en 2024 par rapport à 2021 dans la région de Marseille. De moins en moins de ménages pourront donc s'offrir un appartement ou une maison dans la cité phocéenne.
De nombreux habitants de la région marseillaise ne pourront plus acquérir un logement neuf dans quelques années, selon l'Observatoire immobilier de Provence (OIP) rapporte 20 Minutes . « Dans le neuf, les prix vont continuer à flamber, ce qui va écarter des milliers de ménages de la métropole » résume Christian de Bénazé, l'un des auteurs du rapport.
Des logements de plus en plus inaccessibles
En 2021, avec 41 300 € de revenus, un ménage pouvait acheter un T3 neuf dans la région. Fin 2024, il faudra gagner 56 000 € annuels, soit 14 700 € de plus pour avoir la même surface. Dans deux ans, le prix du mètre carré atteindra 6 300 €. Cela représente 28 % d'augmentation.
Entre 2021 et 2024, la proportion de ménages solvables pouvant acheter un T3 neuf va s'amenuiser, passant de 51 % à 30 %. Cela signifie que 40 000 ménages seront écartés du marché immobilier du neuf. Pour les maisons individuelles, 25 000 ménages verront leur dossier rejeté. Seule perspective d'achat immobilier : l'ancien. Mais là encore, les prix vont augmenter. Dans trois ans, à Marseille, les logements se négocieront à 2 840 € le mètre carré (+8 %).
Pas assez de permis de construire ?
Pour améliorer l'accès au logement des plus modestes, il faudrait que davantage de permis de construire soient délivrés. Marseille est crédité de 60 % de refus de permis de construire en 2021 "contre 15 à 20 % dans les grandes métropoles" , précise Arnaud Bastide président de l'OIP. Le manque d'offres fait augmenter mécaniquement les prix.
Pour Mathilde Chaboche, adjointe au maire de Marseille en charge de l'urbanisme, le taux annoncé par l'OIP n'est pas exact. L'élue indique que les nombreux refus étaient justifiés car les dossiers étaient illégaux. Selon elle, ils ne respectaient pas le nouveau PLUI et les plans de prévention des risques.
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